Friday, March 18, 2011

Here's the start of a story by Sergeï... if you like it, send a "comment" asking for the rest!

Qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce que la mort ? Deux notions éloignées et pourtant si complémentaires ! Parfois, il nous arrive d’oublier à quel point la vie est éphémère. Que tout autour de nous s’en va, que rien n’est définitif. Nous avons tendance à oublier les choses essentielles, les choses qui nous guident, qui nous donnent envie d’avancer. On oublie même de vivre ! Profiter de chaque instant, vivre, aimer, danser, rire… tous ces mots s’oublient, quand on regarde bien. La vie n’est pas si horrible, car on sait au fond de nous que quelque chose va arriver et cette chose nous redonnera l’envie. L’envie de vivre, de rire, d’aimer ! Toutes ses petites choses nous maintiennent envie. Même si la mort nous guette on sait qu’on pourra lui faire face. On ne peut rien affirmer, seulement que nous existons et qu’il nous faut remercier dieu chaque jour pour ce qu’il a fait. Voyez-vous mesdames et messieurs, je peux vous dire avec certitude : que la vie vaut la peine d’être vécue. Pourquoi me direz-vous ? Je m’explique, il y a peut de temps quand j’avais dix-huit, dix-neuf ans, je ne savais pas que mes jours étaient comptés. Je vivais comme un jeune, normal, j’apprenais à aimer, à grandir. Jusqu’au jour où j’ai appris la terrible nouvelle. Mon univers s’est alors écroulé. Pour moi, c’était la fin, mes projets s’envolaient. Ma vie partait en lambeaux, et en ce qui concerne la fille que j’aimais... Comment ne pas la faire souffrir ? Je l’aimais plus que tout au monde, penser que je pouvais lui faire du mal m’était insupportable. Alors, je laissais tout s’en aller sans rien dire, les personnes qui m’aimaient s’accrochaient à moi. Mais il m’était impossible de continuer ! À force de trop se battre un jour on lâche prise et on tombe. Les ombres m’entouraient, ma vie n’avait plus de sens. Dans ces moments-là, plus rien n’a d’importance, plus rien ne compte. Sauf une chose, celle pour laquelle on est prêt à se battre. Celle qui nous donne l’envie de continuer, celle qui vaut tous les combats.

Cette chose indispensable à notre vie, nous hante jour et nuit. On la désire ardemment, à en devenir malade. Et quand un jour la chose se présente à nous alors tout le reste n’a plus d’importance. Nous revivons de nouveau, puis on se dit que la vie n’est pas si horrible après tout. Il nous suffit de regarder le ciel pour retrouver espoir. L’espoir, voila une autre notion intéressante. Un jour on m’a dit qu’il ne peut y avoir de vie sans espoir. Au fil des années, j’ai compris que cette personne avait raison. J’en suis persuadé ! De plus que serait la vie sans complications, sans drames ? Toutes ces choses font partie du jeu, ce sont les règles et nous devons nous y plier.

Je me présente, Dimitri Batista. J’ai cent ans, que peut bien raconter un vieillard de cent ans ? C’est une des questions que vous devez vous poser, je suppose. Je vais y venir ! J’ai cent ans, et je vais mourir… enfin ! Après des années de combat, après des années de passions, où mon courage a toujours était mis à rude épreuves. Je vais pouvoir quitter ce monde sans regrets… enfin presque ! Je ne pourrais plus dire de « Je t’aime », à cette femme tant aimée... Hélas, je n’ai plus toute ma tête, au fil des ans, je perds la seule chose qui me pousse à me battre. C’est ma mémoire, où je puise tous ces bons moments, quand la solitude me gagne... Ah ! Ils sont déjà loin ! Il est loin ce temps ou j’avais dix-neuf ans. Le temps de mes premiers amours, le temps où l’on profite de la vie sans se poser de questions...

Il est loin ce temps ! Un jour, tu viendras et je ne saurai plus, je ne saurai plus qui tu es. C’est pour cela que durant toute ma vie j’ai rédigé un journal intime. Durant toute ma vie, j’ai noté chaque jour ce que j’ai fait. J’y ai écrit mes peines, mes joies, mes colères mes amours et mon seul amour. Dans l’espoir qu’un jour tu le trouves ou quelqu’un d’autre qu’en sais-je. En le lisant, vous saurez tout. Et je continuerais d’écrire jusqu’à mon dernier souffle… Comprenez, c’est la seule chose qui me reste! Oh ! Mon amour, sait-tu à quel point tu me manques ? Pardonnes-moi, seigneur ! Accorde-moi une chance de pouvoir voir ma femme une dernière fois avant que je ne sombre. Je voudrais temps la voir en ayant toute ma tête. Car, dans mon cœur rien ne bouge ! Tu resteras éternellement gravée en moi. Et ça jusqu’à ma mort et au-delà je t’aimerais encore !

Qu'est-ce que la vie ? La vie est inqualifiable, il suffit de la vivre tout simplement. Je suis heureux, je vais partir le cœur libre, l’esprit apaisé sans que rien ne me retienne. Car je sais qu’un jour tu me rejoindras à nouveau ! Et l’histoire reprendra de nouveau là où elle va s’arrêter. Tel est notre destin, mais en gardant toujours ça à l’esprit : ce n’est pas la fin, mais le commencement d’une autre étape de l’histoire...


- Dis-moi Sacha, t’ai-je raconté mon histoire ?

- Non papi ! Tu peux me la raconter ?

- Oh ! Oui ! Va chercher les cartons qui sont dans l’armoire je te pris. Bien ! Commençons par le premier ! La date, le 1er septembre 2009. L’année de mes dix-huit ans.

1 comment:

maître peters said...

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